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PAUL-JACQUES BONZON

 

  

Inauguration du square Paul-Jacques Bonzon, 

à Valence (12 mars 2011)

 

 

 

  Photos : Philippe Moya, Cédric Allegret, Rémi V., Chantal Bonzon

 

 

Compte-rendu : Cédric Allegret

 

 

 

Ce samedi 12 mars 2011, les rues de Valence s’animent doucement vers 8h30. Des rafales de vent froid ne parviennent pas à libérer le soleil voilé que je découvre en ouvrant la fenêtre de mon hôtel. Dans la salle de petit-déjeuner, la télévision diffuse en continu des images du séisme japonais. Comment ne pas avoir une pensée pour le pays du Soleil Levant, destination de Phil, le héros de « J’irai à Nagasaki », parti de Cherbourg ? Ce Japon qui a adapté en dessin animé « Les Orphelins de Simitra », roman sur le destin d’enfants victimes d’un tremblement de terre…

  Il est 10h15 quand Stéphanie et moi arrivons rue Marx Dormoy, en même temps que Philippe. Je repère de suite un photographe solitaire qui s’avèrera être le fils de Oldpuck. Nous sommes les premiers arrivés sur ce square qui jouxte un petit canal où les pêcheurs citadins viennent jeter leurs lignes. Un drapeau tricolore masque la pancarte devant laquelle nous devisons tous les trois. On sait, on voit par transparence ce qui est écrit dessus mais, tant qu’elle n’aura pas été dévoilée officiellement, le suspense sera là.

  Petit à petit, des gens arrivent. Par deux, par trois. Des mains se serrent, les présentations se font. Alain Maurice, le maire de Valence, est là. Une voix féminine interpelle Philippe : « C’est vous, Spéléo ? Je vous ai reconnu d’après la photo de la visite à Marzal, sur Internet ». C’est la voix d’Elisabeth Debard, directrice de « Charrandez-vous », la gazette gratuite du quartier. Philippe est surpris de cette notoriété. Il y a aussi des bénévoles de la MJC du Grand Charran, des valentinois et valentinoises ayant connu Paul-Jacques Bonzon. Beaucoup d’appareils photos, une caméra, des journalistes. Dans le feu de la discussion, on s’aperçoit que les pseudos et les photos des membres du forum livres d’enfants ne sont pas inconnus à nos interlocuteurs. On demande si Philomène est là. Arrivent enfin Isabelle Bonzon, Jacques Bonzon et son épouse Chantal, leur fils Olivier.

  Philippe fait les présentations, s’éclipse discrètement mais c’est pour mieux prendre des photos de ces instants précieux. Un véritable homme-orchestre !
Le maire de Valence prend la parole le premier en évoquant ses souvenirs de lectures d’enfance, soulignant à juste titre que séparément on n’est rien, la solidarité nous rendant plus forts, comme les Six Compagnons.Elisabeth Debard, à l’origine de cette commémoration, loue la vie de quartier du Grand Charran, où se croisent toutes les générations et ce square où l’on pourrait retrouver les Six Compagnons mais aussi Diabolo et Saturnin.

Jacques, ému, souligne la polyvalence de son père : instituteur, écrivain et illustrateur. A une époque où l’on est amené à changer plusieurs fois de métier dans une vie, il espère que les mamans assises dans ce square ne diront pas à leurs enfants : « Que feras-tu plus tard ? » mais plutôt : « Par quel métier veux-tu commencer ta vie ? ». Ce quartier lui est cher car c’était aussi celui de son père, proche de la maison de son ami le Docteur Sarano.

  La pancarte est dévoilée, sous le regard enchanté et sous les applaudissements de tous.

 

Alain Maurice, le maire de Valence et Jacques Bonzon

 

     

Le moment tant attendu, un, deux, trois...

 

 

Philippe, (Spéléo), armé jusqu'aux dents, en compagnie du maire, de Stéphanie, et de Cédric

 

Une journaliste demande à Cédric s'il se considère comme bonzoniste ou bonzonien

 

La joyeuse troupe que nous formons prend alors le chemin de la MJC du Grand Charran. En chemin, c’est l’occasion de discuter entre nous. De Paul-Jacques Bonzon, bien sûr, du site Livres d’enfants mais aussi de la Normandie et plus particulièrement de Carteret que Stéphanie et moi apprécions particulièrement. La Normandie et la Drôme n’ont jamais été aussi proches que ce jour-là.

En chemin, c’est l’occasion de discuter entre nous

 

A la MJC nous attend un buffet mais aussi des planches de l’exposition des archives départementales de la Manche, très réussie, retraçant la vie et l’œuvre de notre auteur. On discute à nouveau, avec Isabelle, de la modernisation du texte des Six Compagnons, de la littérature jeunesse et des éditions Hachette. Sur la table sont mis à notre disposition des exemplaires des deux numéros de 2008 et 2009 que la gazette « Charrandez-vous » a consacrés à Paul-Jacques Bonzon (le n°23 contient un témoignage poignant du Docteur Sarano). A l’heure de la « modernité », cette charmante feuille de chou est un bel exemple de ce que l’écrit peut faire : rapprocher les gens par la vie de leur quartier.

 

Planches de l’exposition des archives départementales de la Manche

 

Philippe, (Spéléo), Isabelle Bonzon, Cédric, (Corso)

 

Isabelle Bonzon et Cédric lors de l'exposition

 

Il est prêt de 13h. Dans un mouvement spontané, chacun donne un coup de main pour enlever les nappes en papier, empiler les tables dans un coin de la MJC. Isabelle et Chantal emportent les compositions florales qui leur ont été offertes. Tout en devisant, nous quittons la Rampe des Pirates pour rejoindre Lyon sous une pluie normande.

 

La foule venue assister à l'inauguration

 

 

 

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