PAUL-JACQUES BONZON
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le poète et l’illustrateur par Cédric Allegret
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C’est la découverte d’une illustration attribuée à Paul BONZON (mais signée PJ BONZON), sur la page de titre d’un recueil de poèmes publié en 1940, qui m’a amené à découvrir l’existence de Paul BULLIARD.
Mêmes initiales, même prénom, même génération, même métier, même maladie, mêmes lieux de soins… Nombreux sont les points communs qui rapprochent Paul et Paul-Jacques... Pourtant, les deux écrivains n'ont pas été soignés en même temps. Paul-Jacques Bonzon a quitté le sanatorium de Sainte-Feyre en juin 1933 alors que Paul Bulliard n'y était encore pas admis. Ils se sont donc rencontrés lors des fréquentes visites que Paul-Jacques et sa première épouse rendaient à leurs anciens camarades. Mais qui était ce poète que le futur écrivain pour la jeunesse a décidé d’illustrer ?
Portrait
de Paul Bulliard en 1939 (D.R.)
BIOGRAPHIE
DE PAUL BULLIARD :
Paul Marcel Eugène Bulliard est né le 8 novembre 1911, à 12h30, à Morteau (Doubs). Son père, Fénelon Eugène Bulliard (né en 1876 à Morteau) est âgé de 35 ans et exerce le métier d’horloger. Sa mère, Laure Anna Etevenard (née en 1883 à Villers-le-Lac) est âgée de 28 ans, sans profession. La famille Bulliard habite au 75 rue de la Citadelle à Morteau (rue qui n’existe plus de nos jours). Paul a un frère aîné, Yvan (1905-1945), né à Paris quand leur père y était électricien. En 1923, Paul passe son Certificat d’Etudes. Il obtient son Brevet élémentaire en 1927 et entre à l’Ecole Normale. En 1930, il obtient le Brevet supérieur et, instituteur, il exerce dans le Doubs, au Mémont, canton du Russey. Il exerce ensuite à Morteau. En 1931, il est appelé pour effectuer son service militaire. La consultation de sa fiche matricule (n°2310), aux Archives Départementales, nous apporte une description très précise du poète : il mesure 1 mètre 62, ses cheveux sont châtain clair, ses yeux bruns, son front découvert, son nez rectiligne et son visage allongé. Il habite alors chez ses parents au 5 rue de la Côte à Morteau. Musicien, il joue du violon et possède le permis de conduire les autos. D’abord ajourné pour faiblesse, il sera affecté au 35e Régiment d’Infanterie à Belfort le 24 avril 1935 où il composera plusieurs poèmes, Caserne Bougenel. Le 18
septembre 1935, il est réformé définitivement n°2 sur la
décision de la commission de réforme de Belfort pour
« tuberculose pulmonaire droite ouverte » et
renvoyé dans ses foyers.
Morteau,
rue de la Côte, Image © notrefamille.com
C’est la mort de sa petite sœur Suzanne Jeanne Anna (1920-1935), de la tuberculose, qui l’affecte le plus avant le traumatisme de la guerre de 39-45. Malade depuis 1935, objet des soins de ses parents pendant deux années, il entre, sur les conseils de son docteur traitant, au sanatorium de Saint-Jean-d’Aulps (1937-1938) puis de Sainte-Feyre (1939-1943). C’est là qu’il décèdera le 5 février 1943 à 2h30, à l’âge de 32 ans. Un service funèbre est célébré en sa mémoire en l'Eglise paroissiale de Morteau le jeudi 18 mars 1943 à 10h. Eglise de Morteau, dessin original à la plume de Henri CHAPATTE pour illustrer les envois de Paul BULLIARD sur carte postale
En l’absence d’éléments biographiques supplémentaires, la vie de Paul Bulliard nous semblerait d’autant plus courte et cruelle s’il ne nous restait ses écrits.
LES ECRITS DE PAUL BULLIARD :
Collection
Edouard Leveugle
Capture
d'écran
Délégué des Jeux Floraux du Languedoc, grand admirateur de Paul Verlaine, Paul Bulliard publie un premier recueil de poèmes « Chants de mon cœur » (préface de Marcel George), certainement en janvier 1939 comme le recense en février l'hebdomadaire "Le Populaire". Il obtient le « Grand Prix du Croquant » en 1939. Les « Cahiers de Jacquou le Croquant et de la Terre Paysanne » (6 numéros entre 1937 et 1939) sont une revue créée par la Société des Amis d'Eugène Le Roy. La revue est éditée par Christian Seignol à l’Imprimerie de Clairvivre (Dordogne). Il est possible que le Grand Prix du Croquant consistait en l’édition d’un manuscrit puisque c’est de cette même imprimerie qu’est sorti « Chants de mon cœur ». Paul y expose les origines de sa vocation poétique :
« Je suis venu à la poésie par l’amour et par la souffrance. C’est à vingt ans que j’écrivis mes premiers vers, comme on va à un refuge, après avoir trop aimé, et avec le sentiment d’une douloureuse solitude morale. Puis, ayant perdu l’être avec lequel j’avais sans doute le plus d’affinités, ma petite sœur, j’ai trouvé ce moyen de communier avec elle dans le domaine spirituel. Par le poème, je puis lui parler, et quand j’écris, je la sens tout près de moi ». Les critiques de l’époque sont alors très encourageantes:
On trouve cependant dans « Existences » n°19 (hiver 1939), revue du Sanatorium de Saint-Hilaire-Du-Touvet (Isère), une chronique plutôt critique : « Il s’agit on le voit bien d’une poésie facile et sans prétention ; ce dont on s’empresserait de la louer si cette absence de prétention n’était avant tout une absence d’ambition. M. Paul Bulliard se plaît trop souvent à mi-côte et risque de nous faire oublier le sens véritable de la poésie ». Paul Bulliard publie dans "Le Sol Clair", une publication d'André Gressier, à Attichy (Oise), paraissant tantôt en tant que revue, tantôt en tant que livre dont le but est une plus grande diffusion des œuvres des jeunes. D'un tirage de 3000 exemplaires au numéro, elle est diffusée de la main à la main et par abonnement. Le n°2 du Sol Clair (1er Mai 1939) nous apprend que Paul en est le secrétaire de rédaction et rend compte dans "Par l'effort" (bulletin de l'Association des Membres de l'enseignement public) des livres et revues dont on lui assure le service. Il est alors au Sanatorium des Instituteurs de Saint-Jean-d’Aulps (Haute-Savoie). André Gressier lui consacre un article de trois pages "Un poète : Paul Bulliard", analysant sa première oeuvre "Chants de mon coeur". Paul y publie sept poèmes inédits : La Corde d'enfance, Chaînes, Printemps, veux-tu...?, Si j'étais..., Poète au cœur astral..., Matin clair, Est-ce que...?. Ce dernier poème daté du 16 avril 1939 sera republié bien après sa mort dans le n°54 de la revue "Gavroche" (novembre-décembre 1990).
En juillet 1939, les éditions Nouveaux Courants publient dans leur collection mensuelle « Feuilles Vives » un opuscule de douze pages baptisé « D’autres Chants de mon Cœur ». Il comporte sept poèmes de Paul Bulliard : « Vaine Offrande », « Transmutation du sang », « Chaque rare beau jour », « Soleils », « Ce que nous aimons », « Si peu de moi-même » et « Azur, veux-tu ?... ». Armand-Jean Cauliez (1918-1992) dirige cette collection (enseignant puis journaliste, Cauliez écrit aussi sous les pseudonymes de Jean-Elie Fovez, Jacef, Jacaulize et Claude Mazarin). Toujours
en juillet 1939, il publie le poème "Pervenches" dans
les cahiers bimestriels de littérature et de poésie "Corymbe".
Il reçoit d'ailleurs le Prix d'honneur 1939 de la revue,
comme d'autres lauréats, faute de désignation de premier
lauréat du Prix de Poésie 1939.
Ce
même mois, "Commune",
la revue de l'Association des écrivains et des artistes
révolutionnaires relate la parution d'un article de Paul
Bulliard dans Le Croquant (Vias, Hérault): "Verlaine
et la Commune". Cet article reste à retrouver, un
appel est donc lancé.
Paul Bulliard correspond avec Jean Sénac, poète algérien proche d’Albert Camus. Dans son ouvrage "Assassinat d'un poète", publié en 1983 chez Jeanne Laffitte, Jean-Pierre Peroncel-Hugoz écrit: "C'est aussi celle [l'époque] où il publie son premier poème: "A Paul Bulliard" (novembre 1942). Poète, instituteur dans le Doubs, Bulliard (1911-1943) avait correspondu avec le jeune collégien, lui envoyant notamment son ouvrage "Chacun sa croix" (1940) qui avait du faire quelque impression à Sénac". En avril 1940, Paul Bulliard publie « Chacun sa croix », recueil de 44 poèmes (préface d’André Dez), sorti des presses de l’imprimerie de la Cité Sanitaire Clairvivre (Dordogne). Le tirage se compose de 100 ex sur Alfa Mousse, numérotés de A à J, de XI à XX et de 21 à 100 (hors commerce) et de 900 ex sur Héliona Navarre numérotés de 101 à 1000. Le livre est vendu par bulletin de souscription et en dépôt à la librairie Genre à Morteau. L’exemplaire n°242 est envoyé à Roger Martin du Gard avec cette dédicace : « A l’auteur des inoubliables Thibault, d’un frère passionné de Jacques. Un des milliers parmi les humbles qui doivent vivre, attendre (et, peut-être, espérer ?) au milieu des ruines de leur idéal. Ste Feyre, Sanatorium, 20 Av. 1940 P.B. ». La revue « Existences » n°22 (janvier 1941), revue du Sanatorium de Saint-Hilaire-Du-Touvet (Isère), lui consacre une chronique plus clémente : « Beaucoup d’entre nous liront ces vers avec délices ». Le 31 octobre 1940, Paul Bulliard réside chez Mme Hélène Laguerre à Montbrun-les-Bains (Drôme). Fille d’Odette Laguerre, féministe du début du siècle, à l’inverse de son nom celle-ci est pacifiste et n’est autre que la secrétaire informelle et la maîtresse de Jean Giono. Elle est la directrice du journal « La Paix ! » et contadourienne de la première heure. Paul Bulliard est aussi
ami avec le poète normand André Bihorel (1907-1966). Le 29 novembre 1941, "Comoedia",
l'hebdomadaire des spectacles des lettres et des arts cite
Paul Bulliard dans son article "Pour
Verlaine contre Trénet". Le 13 décembre 1941, une photogravure est exécutée et tirée dans les Ateliers de l'Imprimerie de la Cité Sanitaire de Clairvivre, à cinquante exemplaires, sur papier de luxe couché Stella, tous signés et numérotés de la main du dessinateur et de l'auteur. Il s'agit d'une esquisse-sanguine de Jules Labitte, exécutée d'après les indications de Paul Bulliard pour illustrer son poème "Quand on a cru donner" composé le 4 août 1941 et imprimé seulement en quatre exemplaires de luxe, destinés à sa famille. Il est fait mention que ce texte "ne sera jamais recopié, ni imprimé pour la vente en librairie, ni livré à la réimpression, (pour quelque public privé que ce soit et par quiconque ainsi ordonnant, agirait contre la volonté de son auteur)". En décembre 1941, il publie une plaquette-poème (format 14 x 19 cm) de quatre pages: « Prière du poète pour la nuit de Noël mil neuf cent quarante et un». Malgré ses
nombreux projets de poèmes et d’un roman, ce sera le dernier
texte publié de son vivant. Tout juste aura-t-il le temps d'approuver
le choix de poèmes qui sera publié sous le titre de "Florilège poétique".
Le 13 janvier 1942, « Le Journal » (Paris) fait allusion au poète Paul Bulliard qui s’offusque de la modification du poème de Verlaine par Charles Trenet dans son adaptation de « Chanson d’automne ». Le 15 mai 1942, il figure au sommaire du n°43 du bi-mensuel "Bulletin des Jeunes" (organe de liaison des jeunes révolutionnaires nationaux). Son rédacteur en chef, Jean-André Burnat, publie un article "Un poète : Paul Bulliard", accompagné de quatre poèmes: Auberges, L'amour, Mariage et Le Dieu de souffrance. Le
15 novembre 1942, il publie le poème "Heurts" dans le
n°33 du même bi-mensuel, aux côtés de son ami Jean Senac. On mentionne
une dernière fois son nom de son vivant le 16 janvier 1943
dans "Paris Midi".
Le 9 mai suivant, on y annoncera son décès.
BIBLIOGRAPHIE EXHAUSTIVE DE PAUL BULLIARD :
1939 : Chants de mon cœur (Presses de Clairvivre, tirage non connu, non référencé à la B.N.F.) 1939 (juillet) : D'autres Chants de mon cœur (Editions Nouveaux Courants, tirage non connu, non référencé à la B.N.F.) 1940 : Chacun sa croix (Presses de Clairvivre, tirage 1000 ex) 1941 (13
décembre) : Quand on a
cru donner (Photogravure accompagnant un poème
composé le 4 août 1941 et imprimé seulement en quatre
exemplaires de luxe destinés à sa famille, numérotés I, II,
III, IV et signés, Imprimerie de la Cité Sanitaire de
Clairvivre) 1941 (décembre) : Prière du poète pour la nuit de Noël mil neuf cent quarante et un (Presses de Clairvivre, tirage 500 ex numérotés et signés de la main de l'auteur + 50 ex hors commerce, non référencé à la B.N.F.) 1943 : Florilège poétique
(Editions l'Amitié par le Livre, tirage non connu + 90 ex
numérotés de 1 à 90 sur vélin de Lana + 180 ex numérotés de
91 à 270 sur vélin bouffant Edita, non référencé à la
B.N.F.). 1946 : La Chanson simple (Editions Le Sol Clair, 800 ex)
POSTERITE
DE L'OEUVRE DE PAUL BULLIARD :
Poète chrétien dont les vers pleins de sensibilité sont marqués par la tendresse et la bonté mais aussi la souffrance et l’attente, Paul Bulliard n’a pas été oublié par ses amis. "Résurrection", sous-titré "Cahiers de culture chrétienne", publie dans son numéro d'avril 1943 consacré à Guido Gezelle deux textes hommages : "Le souvenir de Paul Bulliard" par Jean Roussel (4 pages) et "Adieu à Paul Bulliard" par André Dez. Dans son n°5
de novembre 1943, "Résurrection" publie un poème inédit: "Fin". En décembre 1943, l’Amitié par le Livre publie un « Florilège poétique Paul Bulliard », avec une lettre d'André Gide à l'auteur (Avant-propos et choix de Gaston Picard. Bois gravés originaux de Gérard Cochet. Saint-Lo, 1943. In-8, broché, relié avec une suite des bois gravés). Ce florilège se trouvait prêt à paraître quand son auteur a fermé les yeux. Il avait écrit une adresse aux lecteurs : « Je n’ai point à m’excuser – ni à me justifier de livrer au public l’une des premières lettres que m’écrivit André Gide, et qui demeure pour moi l’inoubliable prélude d’une correspondance dont mon cœur, seul, connaît le prix. Je ne dirai point s’il m’en a coûté ou non, ou peu, ou beaucoup, de hâter par un tel geste, l’édition de ce Florilège. Il me suffit de dire aux lecteurs que j’ignore, hélas ! depuis de longs mois, l’adresse d’André Gide, - que la septième année de la maladie qui me terrasse, me trouve très affaibli, - que nous vivons des temps terribles – et qu’enfin l’Amitié par le Livre n’est pas une édition « commerciale ». » On
retrouve son nom au sommaire de "Pourquoi pas?", la revue
de la Maison des Jeunes de Lisieux en 1945 ou 1946. Un
appel est lancé pour retrouver cette revue. En juin 1946, le Sol Clair publie « La Chanson simple », un dernier recueil de poèmes tiré à 800 exemplaires numérotés. André Gressier en rédige la préface. Il écrit : « Mais nous avions des heures de délicieuse communion. Dans sa chambre, je lui lisais ses vers, je lui parlais de Verlaine. Lors de notre dernière après-midi, Paul sortit tous ses manuscrits, me dit encore ses projets, sa hâte à construire son œuvre. Et sur sa prière, je lui promis de publier ses livres, s’il mourait. Las, certains manuscrits ont été perdus ». Il évoque l’amitié qui les unit, Paul Bulliard, Paul-Jacques Bonzon et lui. Il reproduit une carte écrite avec la main gauche par Paul Bulliard, gravement malade:
C’est dans ce recueil qu’est publié le poème « Marchand de graines », écrit le 3 octobre 1940 à Chabeuil chez son ami Paul-Jacques Bonzon.
Dans "Le Sol Clair" n°7, nouvelle série, de février 1946, Andrée Bourhis lui adresse un hommage avec le texte "A Paul Bulliard". Dans "Vent
Nouveau" n°1 (mai-juin, année 1946), Marcel Moutarlier lui
rend hommage avec le texte : "Anniversaire: Paul Bulliard".
Il nous apprend qu'en 1940, le Jury littéraire des "Deux
Magots" lui a décerné son prix annuel. Cette affirmation
reste à vérifier car le prix est censé n'avoir jamais été
remis en 1940. Peut-être l'auteur a-t-il confondu avec le
Prix du Croquant.
En
juillet 1946, son ami Paul-Jacques Bonzon lui consacre un
hommage : « Paul Bulliard (1911-1943) » (dans « Marches de
France, revue de culture littéraire et artistique » n°1, Le
Sol Clair n°11, nouvelle série).
Le 7 mai 1947, sous le pseudonyme de Jean Comma, Jean Sénac publie dans « l’Africain » n°680 : « Paul Bulliard, poète du sana ». Le 15 août 1953, il rédige son poème "L'Exode" et le dédie "A la mémoire de Paul Bulliard".
Le 8 novembre 2011, on n'a pas fêté les 100 ans de la naissance de Paul Bulliard. On ne peut qu’être ému par cette vie trop brève, ce destin tragique et ce talent en devenir qu’a anéanti la tuberculose. Elle est le sujet du poème liminaire de « Chacun sa croix » :
RADIOSCOPIE
« Les vers du poète offrent aux hommes les significations qui leur plaisent. » (R.TAGORE)
OU REPOSE LA DEPOUILLE DE PAUL BULLIARD? Décédé de maladie contagieuse, en hiver, en pleine période de l'Occupation, il est peu probable que le corps de Paul Bulliard ait été rapatrié jusqu'à Morteau. Rendu sur place, je n'ai pas trouvé de sépulture à son nom et il ne figure pas auprès des siens dans le caveau familial. Si l'état civil de Sainte-Feyre possède bien l'acte de décès de Paul Bulliard, il n'y a en revanche aucune trace de son inhumation. Le cimetière de Sainte-Feyre est escarpé, situé sur un flanc de colline. J'ai arpenté ses allées, en août 2020, sans trouver de tombe au nom du poète. Je suppose donc qu'il a été inhumé dans le caveau du Sanatorium des instituteurs et institutrices. Quand on s'y recueille, on voit au loin la silhouette du sanatorium.
Caveau des instituteurs et institutrices de Sainte-Feyre
Cet article,
complété et mis à jour le 16 septembre 2020, est un hommage
à Paul Bulliard. Puisse son œuvre être redécouverte, lue et
appréciée à notre époque. Les futures recherches,
témoignages et découvertes de documents sur Paul Bulliard
seront les bienvenus. Je remercie
l’Etat Civil de Morteau et de Sainte-Feyre pour leur aide
précieuse, le C.D.H.A.
d'Aix-en-Provence pour le texte de Jean Comma, la poéthèque
de la Cave
Littéraire de Villefontaine pour la revue Résurrection
n°5, M. Edouard Leveugle qui a découvert l'opuscule
"D'autres Chants de Mon Coeur" dans une brocante, Jacques
Bonzon pour l'autorisation de reproduction du texte de son
père ainsi que M. Jacques Schwartzmann, petit-neveu de Paul
Bulliard, qui m'a confié ses rares documents familiaux, M.
Christian Pinet, auxiliaire socio-éducatif, responsable
animation loisirs qui m'a ouvert les portes de la
bibliothèque du sanatorium
de Sainte-Feyre en août 2020.
Cette page est un hommage aux victimes de la tuberculose et à celles et ceux qui l'ont combattue en sanatorium.
Photo: Paul Bulliard au sanatorium de Saint-Jean-d'Aulps (début 1938)
Première publication: le 30 mars 2011 Dernière mise à jour : le 1er juin 2016 Dernière
mise à jour : le 16 septembre 2020 (Refonte, ajout de
photos) Toutes
les images sont issues de la collection personnelle de
l'auteur de cet article, sauf mention contraire. |