Les six compagnons

LES SIX COMPAGNONS

 

Ce tableau présente les Six Compagnons, Mady, et Kafi. Les illustrations sont d'Albert Chazelle, le premier illustrateur de la série. Les illustrations de Chazelle collent parfaitement au sujet, dégagent une certaine poésie, et sont très vivantes. Elles collent assez près au texte, et conviennent particulièrement à l'époque évoquée, et au milieu où vivent les Six Compagnons.

Les renseignement puisés dans les ouvrages sont très peu nombreux ! Paul Jacques Bonzon donne peu de renseignements sur les noms, prénoms de ses personnages...Il use avant tout de leurs surnoms !

On remarquera des changements de noms, au fil du temps... Oubli de l'auteur, ou changement d'avis... Nul actuellement ne le sait ! Il peut s'agir aussi parfois d'initiatives des successeurs de Paul-Jacques Bonzon, Olivier Séchan, Pierre Dautun,

Serge.

 

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Tidou

Tidou.

Tidou Aubanel est né à Reillanette, près d’Avignon, en Provence.Son grand-père Aubanel tenait le bureau de tabac de Reillanette et son père travaillait comme « gareur » (réparateur de métiers à tisser) dans une filature qui a fermé ses portes (Croix Rousse).

  C’est pour travailler à Lyon, capitale du tissage, que ses parents déménagent. Avec désespoir, Tidou quitte le soleil (et les quatre pièces de son logement avec jardin) de son village natal pour le brouillard de la grande ville. En effet, le grand amour de sa vie, son chien Kafi, ne peut être du voyage. Sa venue, en secret, lui permettra de faire la connaissance de la Bande du Gros Caillou, embryon des Six Compagnons de la Croix Rousse. Au départ de Corget (Le Secret de la Calanque), on pourra considérer Tidou comme le chef des Compagnons.

Il habite au 5e étage dans un trois pièces de la rue de la Petite Lune, surnommée ainsi car elle est courbe comme un croissant de lune, dans un vieil immeuble plusieurs fois voué à la démolition mais qui possède quand même un extincteur !

  Il est en Troisième B, au fond à droite de la classe, près du radiateur, à côté d’un élève qui a pris ses aises et occupe les deux casiers à livres, Corget (Croix-Rousse).

  Sa mère, qui fait des ménages, s’occupe du petit frère de Tidou, Géo, âgé de quatre ans, qui se passionne pour tout ce qui vole. En bonne mère, elle s’inquiète toujours de la santé de Tidou, avec la peur constante qu’il s’enrhume car elle a horreur de la neige, si rare dans sa région d’origine. Habile de ses mains et économe, elle sait se confectionner une robe et même un manteau pour Kafi dans un vieux pardessus de son mari.

Son père chausse du 43 (Ville rose).

  Le reste de la famille de Tidou se compose de son oncle Marius Plantevigne, employé à la SNCF, sa femme Valérie et leur fille désormais mariée à Nîmes. La cousine de son père s’appelle Henriette et possède un cabanon dans sa maison de Saint-Antoine, dans un faubourg de Marseille

A Reillanette, le meilleur ami de Tidou était Frédéric Aubanel, le fils du boulanger, mais qui ne semble pas être de sa famille. Le frère de Frédéric n’est autre qu’Antonin Aubanel, le célèbre coureur cycliste qui a sauvé Tidou de la noyade dans une rivière quand il était enfant.

  Tidou collectionne les timbres, s’intéresse au rugby et au cyclisme. Il a l’habitude d’écrire et fait moins de fautes que les autres.
Il boit du café au lait le matin (En croisière).

  Il éprouve une affection particulière pour Mady, la seule fille du groupe avec qui il s’entend à merveille et qu’il comprend à demi-mot.

 

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Corget

 

C’est le seul des Compagnons à ne pas avoir de surnom. C’est aussi le chef de la bande dans un premier temps.

  Son père, employé de banque, s’appelle H.Corget. Il sera muté à Toulouse (Le Secret de la calanque) où ils habiteront un quatre pièces, rue Mermoz, dans un faubourg de Blagnac (la banlieue), immeuble les Cigales, au 6e étage (Dans la ville rose).
Sa mère est balayeuse dans un atelier de tissage (Piano à queue).

  Il a une petite sœur (Croix-Rousse) mais n’aime pas les filles, sauf Mady qui n’est pas comme les autres.

Voisin de banc de Gnafron (Homme au gant) ou de Tidou (Croix-Rousse, Petit Rat de l’Opéra), Corget est un garçon qui ne s’emballe pas facilement. D’un abord froid, voire autoritaire, il n’accorde pas sa confiance au premier venu. C’est sa manière à lui de cacher sa pudeur et ses sentiments. La seule fois où il se confiera, ce sera pour révéler un souvenir douloureux : il a eu un petit chien qui s’est fait écraser par un sac de charbon tombé d’un camion, juste au virage de la rue Pilate et qu’il a longtemps pleuré (Croix Rousse). C’est lui qui propose à Tidou de faire venir Kafi à Lyon.

  D’un milieu modeste comme ses camarades, il doit emprunter le vélo de sa mère (Pile Atomique). Concernant sa santé, nous apprendrons juste qu’il a attrapé la scarlatine (Agents Secrets).

  Quand quelque chose le préoccupe, il passe toujours deux doigts dans le col de sa chemise comme si elle le gênait (Croix-Rousse).

  Réservé mais néanmoins fidèle en amitié, c’est avec émotion qu’il retrouvera bien plus tard ses camarades de Lyon pour une ultime aventure en leur compagnie (Dans la Ville Rose).

 

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Mady

Mady

 

Seule fille du groupe, Mady n’a pas été acceptée tout de suite dans la Bande du Gros-Caillou car les garçons ne voulaient pas d’une fille ! Mais son côté chic fille l’a tout de suite rendue indispensable.

  Longtemps alitée suite à une grave maladie de la hanche droite qui lui a interdit le sport, nécessité du repos et du soleil, Mady a été soutenue par les Compagnons qui lui ont construit un fauteuil roulant baptisé le « Carrosse ».
Elle est sujette au mal de mer (Les bébés phoques).

 

Jolie de visage, sans prétention, aussi simple qu’on peut l’être (Se jettent à l’eau), Mady se caractérise par sa gentillesse et ses intuitions qui ne la trompent jamais. Dans un rêve prémonitoire, elle verra le lieu où les Compagnons retrouveront Kafi (Croix-Rousse).

 

Mady habite au quatrième étage d’une grande maison grise, rue des Hautes-Buttes, près du funiculaire de la Croix-Paquet appelé la « ficelle » (Croix-Rousse). De sa chambre, on aperçoit les gratte-ciel de Villeurbanne et même parfois le Mont Blanc.

  Son nom de famille n’est pas déterminé précisément : Charvet (Emetteur Pirate) ou Tavernier (Princesse Noire).

  Son père est receveur de bus à l’O.T.L., Omnibus et Tramways de Lyon (Perruque Rouge, Emetteur Pirate). Bien que ses parents aient acheté une voiture (Emetteur Pirate), ils n’ont pas le téléphone contrairement à leur voisine, Mme Bravais (Brigade Volante).
Ce n'est que dans l'aventure des bébés phoques que ses parents font installer le téléphone. 

  Sa grand-mère habite en banlieue à Vaugneray, à côté de St-Laurent d’Aunay (Clef-minute). La sœur de sa mère est établie en Haute-Savoie (Perruque Rouge). Un de ses oncles a travaillé aux « Papeteries réunies lyonnaises » (Se jettent à l’eau) et un de ses cousins travaille à la Préfecture du Rhône (Brigade Volante).

  Très intéressée par les cours de français, elle apprend le français deux fois par semaine à Luis Vinaroz, un ouvrier espagnol d’une trentaine d’années venu travailler en France (L’œil d’acier).

  Ses amies sont des camarades de classe : Elisabeth surnommée Zabeth et Elvire Janin surnommée Virette qui ont parfois partagé ses aventures (Agents Secrets, Pirates du Rail, Mystère du Parc).

  Comme Tidou, Mady collectionne les timbres, mais connaît aussi les constellations (Cigare Volant) et sait imiter le cri de la chouette.

 

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Gnafron

Gnafron

 

De son vrai nom Louis Gerland (Homme au Gant) doit son surnom au fait d’habiter au-dessus de l’échoppe d’un cordonnier comme le Gnafron du Guignol Lyonnais. On l’appelle souvent le Petit Gnafron ou encore la Puce (Agents Secrets).

  Gnafron est un des plus attachants de la bande car il compense sa petite taille, qui pourrait être un handicap, par son « mauvais » caractère. C’est le plus décidé et le plus rouspéteur de la bande (Bébés Phoques). Gnafron a horreur des uniformes (agents ou gendarmes) car ils ne l’écoutent jamais à cause de sa petite taille (Se jettent à l’eau). Il n’aime pas les tableaux et les cours d’histoire et n’aime pas jouer les rôles de guetteur (Ane vert).

  Plus vieux que La Guille et Bistèque (Ane vert), il a les cheveux noirs en broussaille et le teint sombre.

  Etant tout petit, il a perdu une sœur qu’il aimait beaucoup (Ane vert), ainsi que son père (Croix-Rousse) dans des circonstances qui ne sont pas développées. Il a aussi perdu une tante à Trévoux (Croix-Rousse). Pour sa part, il a eu une appendicite aiguë (Homme au gant)

  Sa mère travaille à l’usine, en atelier, du matin au soir (Homme au gant). Il n’a pas le téléphone contrairement à son voisin boulanger (Voix de la nuit) mais possède un tourne-disque (En Croisière).

  Il aime les fleurs, arrose souvent les deux géraniums de sa mère et a deux serins dans une cage (Homme au Gant).

  Bien qu’il ne sache pas distinguer les bons des mauvais champignons (Pirates du Rail), il est agile comme un singe et excellent nageur (Village englouti).

Il a un sens aigu de l'orientation (Ville rose) et il se promène toujours un tas de cartes dans son sac (Perruque rouge).

 

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Le Tondu

Le Tondu

 

Depuis qu’une grave maladie, une fièvre inconnue (Croix-Rousse) l’a privé de ses cheveux à l’age de cinq (Tour Eiffel) ou six ans (Disparue de Montélimar), celui qu’on surnomme le Tondu a le crâne aussi lisse qu’une boule de billard. Il cache son infirmité sous un éternel béret basque qui le protège du froid et des moqueries des filles (Croix-Rousse). Il ne l’enlève que par politesse devant les adultes ou lorsqu’il le lance en l’air en poussant son célèbre cri de joie : « Formidable ! ». Cependant, sa calvitie ne l’empêche pas d’avoir les sourcils bien fournis (Tour Eiffel).

  Avec ses grandes jambes d’araignée, c’est le plus grand et le plus robuste de tous (Voix de la Nuit). C’est aussi le plus frileux (Tour Eiffel) et le meilleur « ronfleur » de la bande (Homme des Neiges). Il aura l’appendicite deux ans après Gnafron (Secret de la Calanque).
Il éternue presque à chaque fois qu'il regarde en l'air.

  Né un 23 novembre, nous savons, grâce à son portefeuille perdu, que ses initiales sont J.B. et qu'il a un frère cadet (Tour Eiffel).

  Ses parents ne sont pas riches et son père a été maçon (Homme au Gant). Il a une sœur à qui il achète une petite poupée savoyarde (Homme des Neiges), une grand-mère (Petit Rat de l’Opéra) et une tante paternelle, Henriette Meyrieu, appelée tante Riette, jamais mariée directrice d’une école maternelle, rue Chapouteau, dans le VIIe arrondissement de Paris (Tour Eiffel).

  Spécialiste de la mécanique et de l’aviation (Cigare Volant), c’est lui qui entretient et répare les « pétarelles » des Compagnons. Il sait différencier le bruit des différentes marques de voitures (Les piroguiers).   Il possède un appareil photo (En Croisière) et une boussole (Pirates du Rail). Il adorait les chevaux de bois à quatre ou cinq ans (Concours hippique).

  Toujours de l’avis de Mady (Se jettent à l’eau), il lui sait gré de ne s’être jamais moquée de son crâne.

Il est le compagnon le plus voisin de Tidou (En croisière).

 

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Bistèque.

Bistèque

 

Aussi blond de cheveux que Gnafron est noir (Croix-Rousse), ce fils d’un garçon boucher, qui lui doit son surnom (« Bistèque » pour « bifteck »), a longtemps habité le quartier de Fourvière dans le Ve arrondissement de Lyon avant de venir à la Croix Rousse (Homme des Neiges). C’est donc tout naturellement lui le cuistot de l’équipe quand ils partent en expédition.

  Ses parents ne sont pas riches (Homme des Neiges) et son père a fait son service militaire dans l’armée de l’air, sans doute à Bron (Scotland Yard). Cependant, c’est depuis leur aventure en Angleterre que Bistèque a une passion pour l’aviation (Agents Secrets).

  Sa mère a été femme de chambre dans un hôtel de Lyon. Du reste de sa famille, nous savons juste qu’il a un cousin (Mystère du Parc).

 

 

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La Guille

La Guille

 

Robert (Emetteur Pirate) ou Pierre (Dans la citadelle) doit son surnom à l’ancien quartier de Lyon où il habitait, La Guillotière.  
Il habite rue du Juif-Errant (Concours hippique).

  Fantaisiste de l’équipe, il est toujours en retard (Se jettent à l’eau) et provoque souvent des catastrophes. Adroit sur des skis ou des patins à roulettes, il ne vaut rien sur un vélo (Perruque rouge), celui de son grand-père qu’il apprend à monter (Pile atomique). Il a même eu un accident de vélomoteur et s’est retrouvé à l’hôpital (Disparue de Montélimar).

  De ses parents, nous saurons juste qu’ils ont le téléphone (Brigade Volante). Son père a un vélomoteur dont il ne se sert pas.  Il a une grand-mère qui habite son ancien quartier, La Guillotière (Voix de la Nuit) et une grande sœur dont le mari à un cousin en Argentine (Piano à Queue). La famille de sa mère est originaire de la région de Besançon. Une cousine de sa mère, Nicole Tasselin, y tient un bar-buvette (Dans la citadelle).

  Il joue de l’harmonica (Homme au Gant) et a même décroché le premier prix dans un concours d’amateurs (Se jettent à l’eau). Une fois, il s’essaye à la flûte traversière (Bébés Phoques).

  Il a toujours un plan de Lyon dans son cartable(Homme au Gant) et possède une paire de jumelles (En Croisière).
Il a l'habitude des rôles de guetteur (Les piroguiers). 

  Meilleur « ronfleur » de la bande avec Le Tondu (Homme des Neiges), il ne ferait pas de mal à une mouche et n’aime pas mentir (Se jettent à l’eau). Il craint le mal de mer (En croisière). 

 

 

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Kafi

Illustration : Robert Bressy

Kafi

 

Kafi est un beau Berger Allemand de plus de 35 kilos, autant que Gnafron (Agents Secrets), au poil luisant de la soie, au dos d’un beau noir de suie et à l’extrémité des pattes du roux le plus vif comme le brasier du feu de la St-Jean (Croix-Rousse).

  Il doit son nom au vieil arabe, un marchand ambulant, qui l’a donné à Tidou, six ans plus tôt, pas plus gros qu’une pelote de laine (Croix-Rousse). Il est le seul survivant d’une portée de deux chiots. Tidou l’a élevé au biberon et ils ont grandi ensemble, lui sur ses deux pieds et Kafi sur ses quatre pattes.

  Kafi couche à côté du lit de Tidou sur une natte (L’œil d’Acier), sait essuyer ses pattes sur un paillasson (Voix de la Nuit) et ne pas s’ébrouer quand il est mouillé (Pirates du Rail). Kafi n’est pas un chien de chasse, il n’a jamais appris à reconnaître l’odeur des bêtes des bois mais sait reconnaître des bolets sous les feuilles mortes (Pirates du Rail).

  Meilleur ami, meilleur camarade de Tidou, Kafi est surtout un chien policier au flair infaillible. C’est un membre à part entière des Compagnons de la Croix-Rousse qui joue un rôle prépondérant dans leurs aventures. A de nombreuses reprises, il sera d’ailleurs blessé par balles par des malfaiteurs.

  Kafi adore la Place des Terreaux où il peut courir après les pigeons ou les chats, juste pour les effrayer. En revanche, il n’aime pas les vaccinations mais doit bien s’y plier (Piroguiers). Au fil des aventures, il a vaincu sa peur des appareils-photos.

  Un temps à pattes, il suit les Compagnons dans une caisse sur roues qu’ils lui ont aménagée.

 

 

 

LA RAMPE DES PIRATES :

 

Sur le « Toit aux canuts », une étroite terrasse bordée d’une murette qui domine la ville de Lyon, se tient la « Rampe des Pirates » et la « Caverne » des Six Compagnons, un ancien atelier de canut fermé avec un cadenas dont chaque Compagnon a la clé (Se jettent à l’eau).

  Là, ils peuvent se réunir, garer leurs vélos puis leurs « pétarelles » (vélomoteurs) ainsi que leur matériel qui grossit au fil des aventures et des récompenses (tentes puis marabout, matériel pour la « tambouille », magnétophone, sifflets à ultra-sons, talkies-walkies, transistor et lampes de poche). Car les Compagnons sont travailleurs et généreux. Ils ont même aidé à la réfection de la chapelle de Charpieux (En Croisière).

 

 

 

Serge Sohier & Cédric Allegret

Mise à jour 18 juillet 2013 

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