La famille H.L.M.

 

 

LA FAMILLE HLM

 

Fiches détaillées des personnages et des lieux

 

 

 

COLOMBELLE :

   

 

Dans l’après-guerre, les H.L.M. (Habitations à Loyer Modéré) étaient des immeubles construits par les collectivités et affectés aux foyers qui avaient de faibles revenus. Le sigle en lui-même n’apparaît qu’en 1951 dans la langue française. Contrairement à la connotation péjorative qui s’en dégage aujourd’hui, les H.L.M. représentaient alors pour bon nombre de français le summum de la modernité et du confort. Quittant leurs vieux appartements insalubres, ils y découvraient des pièces spacieuses, des sanitaires modernes, le chauffage central, l’ascenseur et même des aires de jeux pour leurs enfants.

  Nos petits héros habitent vers Saint-Denis, banlieue parisienne dans la Cité Neuve au bâtiment n°2 ou 6. Leur immeuble d’au moins 17 étages comporte un ascenseur « toujours occupé quand on est pressé» bien utile à ses 51 locataires. Ils se reconnaissent même derrière la porte à leurs trois coups de sonnette habituels. Les chiens y sont interdits bien qu’il soit fait allusion à un Loulou de Poméranie du 16e étage et à un Épagneul du 3e étage. La situation sera évolutive puisque nos héros adopterons un chien sans qu’il ne soit plus jamais fait allusion à cette interdiction.

  La Cité en elle-même est vaguement décrite, évolutive voire tentaculaire. Présentée comme une « ville champignon », Colombelle comporte des tours de 20 ou 25 étages, de 80 mètres de haut qu’on appelle ici « gratte-ciel ». Elle semble encore en construction, surtout lorsque l’on sait qu’à l’emplacement du Pré de l’Ane aurait du s’élever un immeuble.

 

La Cité Neuve, presque une ville nouvelle, est en totale opposition avec la ville originelle décrite comme « vieille ville aux maisons basses et aux murs noirs ». C’est souvent dans la vieille ville que nos héros découvrent des petits enfants défavorisés. La rue Thiers, la plus commerçante de Colombelle, relie ces deux pôles.

   

  MARC PAILLOT (dit MARCO) :

 

 

  Agé de 12 ans, l’aîné de la famille Paillot est un garçon bien planté avec de bonnes jambes et des « cheveux blonds comme la paille, des yeux couleur de ciel et un air toujours réjoui… sauf quand il se trouve devant un visage malheureux ». Il est au « lycée » en 5e dans la même classe que les autres garçons de la bande. Il habite au 11e étage (209 marches), première porte à gauche d’où par temps clair il peut voir la « silhouette aiguë » de la Tour Eiffel. Il couche dans le vestibule sur un divan mais ne s’en plaint pas car deux ans plus tôt, il habitait une vieille maison à Colombelle, avec une vieille remise.

  Il prétend mépriser les filles mais adore sa sœur Bichette. Raisonneur de la bande, il a une certaine autorité dans sa classe grâce à se première place aux compositions. Ayant déjà fait de la navigation à voile et à moteur, et fort en natation, il s’hésite pas à plonger dans un lac pour sauver un automobiliste qui va se noyer.

  Il aime bien faire des maquettes de bateaux, lire des romans policiers prêtés par Poulou et reçoit même un magazine par abonnement postal.

 

 

BICHETTE PAILLOT :  

 

 

Sœur de Marco, elle doit son surnom à son père car elle « saute comme une petite chèvre » mais on ne saura jamais son véritable prénom. Paul-Jacques Bonzon a déjà utilisé ce surnom pour un animal.

  Agée de 11 ans, elle va soit en classe primaire soit en 6e suivant les épisodes. Décrite une fois par étourderie de l’auteur comme une « petite brune au sourire un peu moqueur », c’est surtout une fille aux abondants « cheveux blonds et au nez pointu », au regard vif, une« petite futée qui fourre son nez partout ». Elle mène souvent l’enquête seule, guidée par ses rêves parfois prémonitoires.

  Sa chambre est décorée avec des photos en couleurs découpées dans des magazines. Elle aime les animaux : elle avait un chat tigré qui s’est « assommé » en bas sur le ciment, onze étages plus bas en voulant attraper un oiseau, adopte une souris qu’elle baptise Trottinette et adore les chevaux.

   

  POULOU DAVIN :  

 

Cousin de Marco avec lequel il a le même age, et de Bichette, il habite un étage plus bas. Les liens qui unissent les familles Davin et Paillot sont trop vagues pour que l’on sache leur degré de cousinage. Une chose est sûre, ils ne sont pas cousins germains car le nom de jeune fille de sa mère est Jeanne Bridoux et son père, un ancien maquisard, est originaire d’Aubignette près de Mérignane dans le Vaucluse où il passe des vacances en caravane.

  Bon gros, au visage tout rond , un peu douillet, « nonchalant d’allure, avec un visage de pleine lune, les épaules carrées », il adore manger ce qui explique que ce soit le plus grand de la bande. Même s’il n’a pas les réveils faciles, qu’il lui faut du temps pour prendre une décision et se mettre en mouvement, il excelle dans les performances en gymnastique : « champion de la pédale », champion de course à pied, meilleur lanceur de poids de sa classe, ses qualités seront souvent mises à contribution.

  La pétanque est son jeu favori, il lit des romans policiers, regarde la télévision et collectionne les timbres. Il a un perroquet nommé Coco

   

  NICOLAS PLUMET (dit NIC) :

 

   

Assez petit de taille, ni brun, ni blond, plutôt roux, aux cheveux embroussaillés, avec des taches de son sur le front, le nez en trompette et un visage en lame de couteau, c’est un garçon vif d’esprit, débrouillard et agile comme un jeune chat. Malicieux, c’est le boute-en-train et le débrouillard de l’équipe.

  Orphelin de père, il habite avec sa mère, concierge de l’immeuble. Il a une tante à Aubervilliers dans un petit appartement au 7e étage et une grand-tante, Adélaïde, qui habite à Mareille-en-Vexin, près de Pontoise.

  Quand il doit se rendre chez des gens importants, il met toujours un nœud papillon qui lui serre le cou et qu’il finit par enlever à la demande générale.

  On lui connaît peu de loisirs à part la télévision et un serin, mort, dont il a conservé la cage.

  Bien qu’il n’ait aucun lien de famille avec les autres héros, il est cependant considéré comme le 4e cousin et participe toujours aux vacances et enquêtes des autres

   

  TIC TAC :

 

   

Apparu tardivement dans la série, ce Loulou de Poméranie à la truffe noire et la fourrure d’une blancheur éclatante, il a été trouvé errant dans les rues de Colombelle. Recueilli par Nic qui l’a signalé au commissariat et a même passé une annonce dans le journal pour retrouver en vain ses propriétaires, il est resté dans la famille Plumet. Souvent évoqué, cet épisode n’a jamais été développé par Paul-Jacques Bonzon dans un épisode spécifique.

  Surnommé ainsi parce qu’il battait constamment la mesure avec sa queue comme un balancier d’horloge ou un métronome, ce Loulou est réputé pour sa vue perçante, son ouïe extraordinairement fine et son flair. Une fois, il lui ai même arrivé de repérer des grains d’avoine à plusieurs mètres de distance pour suivre la piste de Poulou et de retrouver seul son chemin sur des kilomètres.

  Pas ennemi des uniformes de facteur ou de policier pour un sou, il se déplace dans un panier fait de minces lames de bois, un panier à huîtres accroché au guidon du vélo de Nic qui, de temps en temps, l’exerce à sauter par-dessus le manche à balai de sa mère.

  Il a l’habitude de vagabonder dans le jardin public mais ne craint rien avec son collier. Souvent blessé, il n’hésitera pas à aider ses maîtres dans leurs enquêtes (Le cavalier de la mer, L’homme au nœud papillon, L’homme aux souris blanches, Slalom sur la piste noire, Les espions du x-35 et La roulotte de l’aventure).

   

  MONSIEUR PAILLOT :

   

Représentant de commerce en quincaillerie, il est souvent absent de Colombelle et rentre le vendredi soir après sa tournée en province. A cette occasion la famille ne mange pas dans la cuisine mais dans la salle à manger et un bouquet de fleurs fraîches est posé sur la table.

  Pas encore la quarantaine, jeune, sportif et dynamique et ne craignant pas le vertige, il aime beaucoup ses enfants et n’hésite pas à leur prêter main forte dans leurs aventures, notamment au volant de sa nouvelle voiture, une sorte de break aux sièges arrières escamotables.

  On sait encore de lui qu’il a le don de parler aux animaux, aime les chiens, a fait de l’équitation dans son jeune âge car ses grands-parents possédaient deux chevaux dont occupait en vacances

 

 

MADAME PAILLOT :

Mère au foyer, elle s’occupe de ses deux enfants en attendant le retour du travail de son mari. Elle a l’habitude de se lever tôt et n’aime pas ouvrir la porte à n’importe qui.

Elle a confectionné une robe à fleurs pour Bichette.

  Elle a eu, autrefois, une vieille grand-mère aveugle qu’elle guidait, elle toute petite, dans les rues de Carteville. C’est certainement de sa maison dont elle a hérité, après ses parents.

  Bien qu’elle n’aime pas trop les souris, elle aime les chiens et a eu un perroquet dans son enfance. Son grand-père avait une tourterelle qui s’appelait Nanette

 

On sait encore qu’elle a été gravement malade un printemps et qu’elle a été opérée de l’appendicite. Elle s’occupe aussi de sa sœur ou belle-sœur Angèle qui vient d’avoir un bébé.

   

  LA HUNE :

   

La Hune vue par l'illustrateur Jacques Fromont.
Le Marchand de coquillages, page 15.

 

« Maison basse typiquement normande avec son toit couvert d’ardoises et ses hautes cheminées à chaque pignon », perchée sur les rochers, la maison familiale des Paillot, à laquelle on accède après une montée de 200 mètres à pied sur un sentier bordant les rochers, a été surnommée ainsi par les enfants car elle leur rappelait la hune, le poste d’observation au sommet du mât sur les bateaux.

  La maison possède un cellier, une sorte d’appentis, de nombreuses chambres et on sait qu’elle est équipée d’une grande table de chêne. Une fois, elle a été endommagée par la tempête et les Paillot ont du la faire réparer.

  Cette maison est située à Carteville, dans le Cotentin, à une trentaine de kilomètres de Cherbourg. Alors que toutes les villes citées dans les livres de Paul-Jacques Bonzon sont bien réelles, surtout celles de sa région natale, sans doute par souci de discrétion vis à vis de sa famille retirée dans le coin, il a transformé le nom de Barneville-Carteret en Carteville-Barnerey.

 

 

 

 

Cédric Allégret

Article rédigé le Vendredi 27 juillet 2007
Dernière mise à jour: Vendredi 27 septembre 2013

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